Bienvenue à Bordeaux city
Dans mon dernier billet nous étions sur les rives de la Dordogne
pour assister au mascaret puis au marché des Capucins, un marché où je salivais en regardant ces gambas énormes...
Dans ce marché on a croisé une jeune femme en tenue d'époque...
Après nos achats nous sommes allés voir le pont Chaban Delmas. Suite aux photos de Dame Papilles je voulais assister au passage d'un paquebot.
Ce site vous explique la naissance du pont et son fonctionnement.
C'est par des panneaux lumineux installés dans les endroits stratégiques de la ville que les utilisateurs routiers sont informés, quelques jours auparavant, de la
fermeture du pont. La circulation routière est alors interrompue et déviée le temps nécessaire à la montée du tablier central, à la logistique et au passage du navire. Avant chaque levée de la
travée centrale, des équipes veillent à ce que le pont soit totalement évacué, la manœuvre étant coordonnée et assurée depuis le poste de commande situé sur la rive droite.
Plus de 40 levées de la travée centrale sont prévues en 2013 et nous avons pu en voir une. Certes ce n'est pas un énorme paquebot comme j'espérais mais la manoeuvre
n'en reste pas moins longue (deux heures d'arrêt de circulation en tout) et majestueuse.
Nous ne sommes pas les seuls à attendre l'arrivée du bateau, loin de là...
Petits,
Grands ;)
Moyens
Victimes de la mode...
Les quais offrent une vue jusqu'au centre ville
J'adore leurs lampadaires.
On regarde les bateaux (c'est long deux heures mine de rien...)
Et aussi les constructions alentour, comme cet immeuble
La photo n'est pas très représentative du côté zen de la construction.
Cette sorte d'entrepot en brique nous a plu aussi même s'il était difficile de le prendre en photo avec les travaux...
Une fois le "paquebot" de croisière (le Swan Hellenic)passé, nous décidons d'emprunter un moyen de transport reposant pour nos jambes...
Non lol faut pas rêver, on a choisi ça :
Le petit train touristique offre une visite commentée de Bordeaux. Si j'ai bien compris, le commentateur est une star de la tv locale. En tous cas on a appris plein de choses (certaines qu'on a
assez vite oubliées ;) )
Commençons par rappeler un fait irréfutable, Bordeaux est une ville de vins...
...même les chiens en boivent ;)
On trouve dans le centre près du théâtre dont voici le haut de la superbe façade sculptée
plusieurs magasins de vin dont l'Intendant qui a un somptueux escalier
(photo de Vincent 24 sur ce site )
C'est presque un crime que je ne boive pas de vin rouge....Mais je me rattrape sur l'autre spécialité, le canelé.
Les plus connus sont ceux de Baillardran.
Pour utiliser les blancs, ils font aussi des macarons
et de la nougatine...
Mais on s'est contentés des canelés, même si j'aurais bien pris la voiture...
Mais tout le monde est enfin prêt, le petit train peut démarrer...
Je m'excuse par avance, les photos ne sont pas dans un ordre précis, ni celui de la visite, ni un ordre historique ou alors très approximatif...J'ai même ajouté des photos qui ne font pas partie
du circuit du train, afin de regrouper ici nos diverses excursions dans Bordeaux.
Allez en route ;)
Bordeaux a des origines gallo-romaines, elle s'appelait alors Burdigala.
Burd qui signifie « Abri » et Gala qui signifie « Marais », Burdigala, ancien nom de Bordeaux, veut donc dire, selon Michel Morvan, “l’abri dans le marais”
De cette époque il y a très peu de restes, principalement des morceaux de l'amphithéâtre, le Palais Gallien qui date du III° siècle même si certains disent que Charlemagne l'aurait fait
construire pour sa femme Galiene...
Dès cette époque on parle d'un mont Judaïque sur lequel les familles juives sont enterrées. C'est de là que naîtra le nom d'une des barrières d'octroi, ces barrières destinées à récolter les
impôts, nommée Barrière Judaïque.
Cela surprend au début et laisse penser à l'existence d'un ghetto bordelais, surtout quand la barrière est doublée d'une rue Judaïque et même de ce bâtiment dont le portique très travaillé
qui se trouvait avant au jardin public cache une autre façade beaucoup plus moderne
Celle de la piscine judaïque.
Pour satisfaire mon goût des bâtiments médiévaux, ily a la basilique St Seurin élevée sur un cimetière gallo-romain dans lequel deux évêques reposent. La chapelle funéraire est encore visible
dans la crypte. La basilique elle date du XIe siècle pour le début et du XVIIIe pour l'orgue et ses ornements sont superbes.
Tympan,
statues,
chapiteaux romans,
panneaux d'albâtre et gisants...
racontant la vie de St Martial et de St Seurin,
des petits autels...
Mais continuons la visite. Juste à côté se trouve l'hôtel Frugès , maison d'un négociant et raffineur très cultivé,
et sa superbe rotonde.
Si dans la campagne chaque maison est un château, ici les hôtels particuliers et les grandes demeures bourgeoises pulullent. Bordeaux a subi une grande campagne de nettoyage des façades et si le
long des quais tout est beau et propre, il n'est pas rare de voir en ville se cotoyer une façade "blonde" et une très noire...
Bordeaux est une ville sublime dont Victor Hugo disait "Prenez Versailles, ajoutez-y Anvers et vous aurez Bordeaux"; c'est dire si cette ville est le joyau de l'Aquitaine.
Ces fameuses façades de Bordeaux suivent toutes un style ornementale très XVIIIE siècle avec ce que l'on nomme des agrafes (clef de voûte dont l'ornement en volutes entoure les moulures des
arcades) et des mascarons (ornement architectural, généralement un visage, apposé sur la clef de voûte des arcs de fenêtre, de porte, de linteaux) .
Les façades sont donc richement ornées, qui d'Atlante comme ici la maison Schnegg du nom de deux frères sculpteurs,
qui de griffons ou autres créatures mythologiques.
Avec un peu de chance, les portes opaques sont entrebaillées, il ne faut pas hésiter à les pousser, le plus beau est parfois à l'intérieur...
"Dès la fin du XVIIe siècle, les Jurats de Bordeaux se préoccupaient d’embellir la face Est de la ville tournée vers le fleuve, afin de
donner aux voyageurs une belle impression. Appuyées au mur de ville, on ne voyait alors que des boutiques en pierres ou des baraques en bois. |
||
"Pierre COUDROY DE LILLE |
Toutes ces façades sont superbes.
Juste en face du miroir d'eau où enfants et touristes se rafraichissent par grande chaleur,
se déploie la majestueuse place de la Bourse, tellement majestueuse que le tram s'y arrête sans abribus ni machine débitant des tickets pour ne pas gâcher la vue. En plein milieu de la place,
situation parfaite, se trouve le restaurant gastronomique et bistrot le Gabriel (vous savez d'où vient ce nom suite au paragraphe sur les architectes), où faute d'énergie nous ne
sommes pas allés manger ...Mais nous avons admiré la sculpture de Jaume Plensa, House of knowledge, qui orne pour quelques mois cette place, ainsi que d'autres que je vous montrerai plus
loin.
Les petites rues cachent aussi des trésors comme ces fenêtres gothiques du XIIIe siècle, impasse de la rue neuve qui semblent être sur la plus vieille maison conservée de la ville.
Juste à côté la galerie d'une maison typique du XVIe est cachée par de nombreuses voitures, dommage...
On ne verra que le chat qui se chauffe au soleil.
Un peu plus loin on croise une échauguette.
Le nom des rues est aussi amusant parfois comme cette rue du loup, souvenir de l'invasion de la ville au moyen-âge?? Non plutôt du souvenir du quartier des tanneurs, c'est plus
probable.
Il y a aussi la rue Ste Catherine. Longue de 1250m, c'est la plus longue rue commerciale de bordeaux, voire de France et elle est toujours pleine de monde...
On dit que quand il pleut, les gens y sortent comme les escargots dans le jardin...
Tout près le glacier Amorino vous régale
Pas moins de 4 chocolats différents....
Et toujours leurs cornets en fleurs, voici le mien dégusté en compagnie de dame Papilles.
Il y a aussi la place au nom cher à Bruel dans sa chanson.
Aux abords se trouve la pâtisserie Andrieu, une jolie petite boutique assez rétrochic mais on n'a pas été transportés par nos tests
Par contre en face rue Montaigne se trouve la boutique du MOF David Capy, amie de Julie. Nous sommes ravis qu'elle nous y ait guidés car cela a été une révélation tant pour les gâteaux (ah l'éclair au citron!!!!)
que par les divins chocolats (le praliné est à tomber!!!!). David et sa femme nous ont accueillis avec une gentillesse adorable et on s'est tellement régalés qu'on
y est retournés...
Un autre lieu où l'on s'est régalés, c'est un resto thaï le Santosha, où nous avons retrouvé Joelle et ses fils. Le meilleur rapport qualité prix pour
le pad thaï ;)
Sur la place juste en face, une autre oeuvre de Jaume Plensa, Thoughts.
Un peu plus loin sur une autre place, un autre type de restaurant. Déco feutré,
Ambiance romaine,
Menu tentant...
Mamy et Baptiste ont envie d'une pizza ;)
Moi je choisis le saumon...
Servi avec de belles frites maison.
escalope gratinée, penne sauce forestière, Manon s'est régalée.
On est surveillés..
Sur la même place se trouve l'Utopia.
Le cinéma Utopia
L’église Saint-Siméon, Place Camille-Jullian, a connu bien des fonctions. Occupée
par un marchand de cycles, puis un garage, beaucoup ignorent que l’église, bâtie au XVème siècle, fut reconvertie en salpêtrière et accueillit, en 1833, l’École navale des mousses, avant de
devenir, en 1863, une fabrique de conserves de légumes et prendre sa fonction actuelle de cinéma indépendant d’art et d’essai, L’Utopia, avec ses cinq salles de projection ainsi qu’un petit bar
restaurant.
Après quelques données historiques,
on retrouve une oeuvre de Jaume Plensa, Self Portrait.
On ne les a malheureusement pas toutes vues mais je les ai toutes aimées, comme ces Poets le long du fleuve,
de l'autre côté du Pont de Pierre
et ses superbes lampadaires.
Ou encore Marianna et Awilda sur le parvis de l'hôtel de ville.
La tour du Pey Berland, (clocher dissocié de la cathédrale St André afin d'avoir une plus grande portée de cloche dont la constrction a débuté en 1440 sous
l'impulsion de l'archevêque éponyme) , surmontée de Notre Dame d'Aquitaine en 1863(vierge à l'enfant dorée), ben quoi il n'y a pas que Marseille qui a sa bonne mère!!!!, après avoir perdu sa
flèche d'origine suite à un ouragan. La statue de 6m surmonte une tour de 60 mètres.
En face de cette tour donc on trouve Paula (de Jaume Piensa toujours)
(dont la "soeur" Sanna se trouve près du théâtre),
fait face à Chaban Delmas en tenue de résistant.
tout ça le long de la cathédrale St André.
Un petit aperçu de New-York place Picard, près du cours Balguerie-Stuttenberg. On y trouve une réplique miniature de la statue de la Liberté. La réplique
originale, en cuivre, avait été offerte en 1888 à la ville par le sculpteur Auguste Bartholdi mais fut détruite par les Allemands en 1941. C’était sans compter sur son remplacement en 2000 par
une copie en résine, un peu plus petite .
Il fait chaud en ville, une petite glace?
ou un granité?
Si vous ne craignez pas le chimique!!!
A moins que vous n'ayez faim pour un bagel spécial....
Tout au long de nos déambulations on croise des détails rigolos
Pas bien d'abandonner ses animaux!!!
(parking Victor Hugo à l'intérieur du palais des sports)
On scrute les façades, j'adore les signes d'une vie passée, les ghosts signs comme disent les anglais...
(cours Victor Hugo)
(les PTT près de
la gare St Jean)
Il y a des placettes où il fait bon se poser....comme la place Mitchell.
Vous croiserez aussi de nombreuses portes, la tour de l'Horloge.
Le jardin public,
la bourse maritime,
la colonne de Theymiet, hommage à la vigne, place de la Victoire.
La superbe église Notre-Dame, offerte aux bordelais par Louis XIV en compensation de la destruction du couvent des Dominicains sis sur les allées de Tourny,
accolée au passage Sarget, ouvert en 1878
L'ancien ciné-théâtre girondin à la jolie façade
Construit en
1915 par l'architecte Loubatié sur les plans d'un théâtre argentin, le ciné-théâtre sera ensuite transformé en marché puis abandonné. Il reste un vestige architectural de toute beauté. Sa façade
aux décors art-nouveau style fin XIXe
est ornée de superbes vitraux montrant le globe terrestre, les océans, le soleil, les étoiles...
On croise une réplique d'une partie de la ville.
Les jolis toits de Bordeaux...
Les colonnes rostrales (du nom de l'avant pointu des bateaux) ornées de 4 proues de galères ouvrent l'esplanade des quinconces (à cause de la plantation des platanes en quinconces)
Tout au fond le monument aux girondins (des révolutionnaires), aux nombreux éléments ayant chacun une symbolique...
Cette femme symbolise la République.
le Génie de la liberté brise ses fers au sommet de la colonne.
La République dirige un quadrige de chevaux-reptiles et poissons.
Le coq gaulois.
Le triomphe de la Concorde (côté Chartrons)mène aussi son quadrige.
Tant de choses à voir,à raconter...le plus simple c'est d'aller à Bordeaux et de vous laisser happer par la ville.